Sécheresse, incendies et températures record : le bassin méditerranéen oriental est-il devenu une zone de catastrophe naturelle active ?
Météo arabe - Le bassin méditerranéen oriental a connu une augmentation significative de la fréquence et de l'intensité des événements météorologiques extrêmes depuis le début de cet été, avec des vagues de chaleur sans précédent affectant certains pays, comme cela s'est produit dans le sud de la Turquie après qu'une température record de 50,5°C a été enregistrée dans le sud du pays.
Sécheresse, incendies et chaleur record
Plusieurs pays du bassin méditerranéen oriental ont récemment connu des vagues de chaleur successives, la plus intense ayant sans doute eu lieu dans le nord-est de la péninsule arabique. L'Irak a enregistré la température la plus élevée au monde pendant deux jours consécutifs, dépassant les 50 °C à l'aéroport international de Bassorah, dans un climat extrêmement chaud.
Face à la hausse des températures dans la région, de vastes incendies de forêt ont éclaté en Syrie. Une vague d'incendies a frappé la région côtière syrienne, en proie à la sécheresse causée par le manque de précipitations lors de la dernière saison des pluies, aggravant la situation et attisant les incendies.
La Turquie a également été témoin d'incendies de forêt dans plusieurs régions, notamment à Bursa, les températures élevées sans précédent du mois de juillet ayant eu un impact significatif.
Faibles précipitations en hiver et températures élevées en été… Assistons-nous à un changement climatique qui placera la région parmi ce que l’on appelle des « points chauds de catastrophes naturelles » ?
Les experts météorologiques arabes affirment que le réchauffement climatique, causé par le changement climatique, a un impact significatif sur les saisons hivernales et estivales de la région, plaçant le bassin méditerranéen oriental parmi les « points chauds de catastrophes naturelles ». Les rapports du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat indiquent que la Méditerranée orientale se réchauffe à un rythme supérieur à la moyenne mondiale, comme en témoignent le manque de précipitations en hiver et la hausse significative des températures en été.
Cela affecte le comportement de l'atmosphère, en particulier en hiver. Cela se manifeste par la variation de la position et de la force du courant-jet, qui affecte la trajectoire des systèmes dépressionnaires, les forçant à suivre des trajectoires inhabituelles et réduisant leur accès à la région. Cela affecte les précipitations saisonnières, la recharge des barrages et les eaux souterraines, augmentant le risque de sécheresse des sols pendant les mois d'été.
En été, cela se traduit par une concentration accrue de hautes températures subtropicales et de masses d’air chaud au-dessus de la région, ce qui entraîne le piégeage de l’air chaud pendant de longues périodes et augmente la sécheresse de l’air et du sol.
Les experts météorologiques arabes ajoutent que des efforts maximaux doivent être déployés pour faire face à l'impact du changement climatique sur la région, compte tenu des facteurs locaux et humains qui aggravent la crise climatique. Ces facteurs comprennent la déforestation et l'expansion urbaine, qui impactent l'équilibre écologique, ainsi que la surconsommation des eaux souterraines et la mauvaise gestion des ressources en eau, sans oublier le manque de préparation à la lutte contre les incendies et l'absence de systèmes d'alerte précoce.