Irak | Gaz toxiques et cas d'asphyxie dans le plus grand nuage de pollution jamais enregistré à Bagdad
Arab Weather – L’Observatoire vert de l’Irak a confirmé que la vague de pollution qui frappe la capitale, Bagdad, est la plus importante et la plus grave de toute l’année, en raison de la propagation de composés toxiques provenant principalement des opérations d’incinération des déchets qui se poursuivent sans qu’aucune mesure décisive n’ait été prise jusqu’à présent pour les arrêter.
L'observatoire a expliqué que les gaz émis, principalement du dioxyde de soufre, ont provoqué des cas d'asphyxie parmi les citoyens, dont certains ont nécessité une hospitalisation. Il a mis en garde contre la possibilité d'une récurrence du phénomène dans les semaines à venir. Il a également prédit que les autorités pourraient être contraintes de décréter des jours fériés les jours de forte pollution si aucune solution n'est trouvée.
Il n'a aucun lien avec le volcan éthiopien.
L'observatoire a confirmé que la pollution enregistrée à Bagdad n'est aucunement liée à l'éruption du volcan Haile Gobi situé dans le nord-est de l'Éthiopie, expliquant que la distance géographique et la direction du vent ne permettent pas aux cendres volcaniques d'atteindre l'Irak, et que la pollution est entièrement due à des émissions locales, à des opérations d'incinération de déchets et à certaines activités industrielles illégales.
Avertissements officiels et surveillance renforcée
Les autorités irakiennes ont exhorté les citoyens à rester chez eux, à fermer les fenêtres et à éviter de sortir dans les lieux publics en raison des niveaux élevés de polluants et de fumée dans la capitale.
Le ministère de l'Environnement a mis en garde contre tout relâchement dans la surveillance des activités industrielles illégales qui profitent de la nuit pour procéder à des brûlages illégaux à la périphérie de Bagdad, et a annoncé avoir doublé ses efforts de surveillance depuis l'aube mercredi afin de réduire la récurrence des émissions de fumée et de la pollution atmosphérique dont la capitale est régulièrement victime.