L'Arabie saoudite détecte des taches et des éruptions solaires. Va-t-elle couper l'accès à Internet sur Terre ?

L'observatoire Noor Al-Falak, dans la région de Qassim, a révélé mardi matin avoir détecté de grandes taches solaires à la surface du Soleil. Ces taches devraient produire des éruptions solaires d'intensité modérée, dont les effets s'étendront aux régions polaires dans les prochains jours.

Que sont les taches solaires ?

Issa Al-Ghafeeli, président de la Société d'astronomie Noor, a expliqué que les taches solaires sont des zones magnétiquement actives à la surface du Soleil , apparaissant et disparaissant au cours de cycles solaires spécifiques. Ces taches solaires apparaissent plus sombres que les zones environnantes en raison de leur température plus basse. Les courants magnétiques abaissent la température de ces zones entre 4 000 et 4 500 degrés Celsius, contre 6 000 degrés Celsius pour la température naturelle du Soleil.

Al-Ghafeeli a souligné que la taille de certaines de ces taches solaires est proche de la taille de la planète Terre et que leur activité magnétique est des milliers de fois supérieure à celle du champ magnétique terrestre .

L'effet des taches solaires sur la Terre

Al-Ghafeeli a expliqué que les éruptions solaires et les tempêtes légères à modérées contribuent à l'apparition des aurores boréales et peuvent également avoir un léger impact sur les systèmes satellitaires et les réseaux électriques, notamment dans les zones proches du pôle Nord. Les déplacements des oiseaux migrateurs dans ces régions peuvent également être affectés.

Il a ajouté que les taches solaires et l’activité solaire associée peuvent affecter les satellites, les appareils électroniques, les communications sans fil, Internet et les transmissions radio et télévision, mais dans une mesure limitée et sans provoquer de perturbations.

Surveillance continue de l'activité solaire

Al-Ghafeeli a souligné que l'association surveille en permanence l'activité solaire grâce à ses dispositifs de surveillance spatiale, afin de fournir des relevés précis contribuant à la compréhension des phénomènes astronomiques liés au Soleil. Il a conclu en précisant que la tempête solaire la plus puissante jamais enregistrée s'est produite il y a environ 160 ans, provoquant l'apparition d'aurores boréales dans les zones proches de l'équateur, un phénomène rare.